Luis Henrique Ball est propriétaire du site PanAm Post, ainsi que président directeur général des sociétés GrupoCiencia et Allegheny Medical Systems LLC qui sont établies en Floride et qui se spécialisent dans la distribution de dispositifs médicaux de pointe dans une dizaine de pays d’Amérique latine. Il est également membre du conseil d’Atlas Network et de CEDICE Venezuela, un institut de recherche défendant une perspective de libre entreprise.
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Quelles conséquences l’absence quasi-totale de liberté peut-il avoir sur les pays autrefois prospères? Comme nous le rappelle Luis Henrique Ball dans cet entretien éclairant, Cuba a déjà été le plus important exportateur de sucre dans le monde. Ce pays doit maintenant importer le sucre dont il a besoin pour préparer la petite quantité de rhum qu’il produit encore aujourd’hui. La Havane d’Hemingway et de Fred Astaire n’est plus et le pays figure parmi les plus pauvres du monde – l’incidence de la pauvreté étant plus grande qu’en Haïti.
Cuba a peut-être l’intention d’ouvrir ses frontières aux voyageurs américains, mais le régime cubain demeure tout aussi despotique que celui de la Corée du Nord. « Ce n’est pas agréable de sortir dans un cabaret réservé uniquement aux étrangers, dit-il. « Ce n’est pas agréable de magasiner dans des commerces, encore une fois uniquement réservés aux touristes. Vous n’êtes pas exposé à la culture. » Il ajoute aussi qu’il n’y a rien d’amusant à dépenser son argent et vivre dans le luxe alors que les gens autour de vous sont plongés dans la misère.
Le Venezuela, son pays natal, connaît également son lot de difficultés. Sa relation avec Chavez s’est rapidement détériorée, alors qu’il était à la tête d’un important groupe de libre-échange, militant pour les libertés économiques et civiles. Ball a lutté notamment contre la confiscation des biens sans compensation financière et a même organisé une grève nationale pour dénoncer les politiques du régime.
Il a dû quitter le Venezuela après avoir été faussement accusé de rébellion civile et de trahison, mais même si ces accusations ont été abandonnées, Ball a décidé de demeurer aux États-Unis. « J’ai des enfants, et je veux qu’ils puissent avoir un bel avenir dans un pays libre. C’est pour cette raison que j’ai décidé de rester. » En 2013, il fonde le site PanAm Post, dans lequel il publie des articles importants à travers les Amériques, y compris les échecs répétés des régimes autoritaires de Cuba et du Venezuela.
En lien avec cette entrevue : Luis Henrique Ball | PanAm Post
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