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Saison 3 - Épisode 1
Des réformes radicales en Nouvelle-Zélande

Ruth Richardson a été ministre des Finances de la Nouvelle-Zélande de 1990 à 1993, période durant laquelle elle a joué un rôle clé dans la transformation radicale de l’économie de son pays. Depuis, elle s’est constitué une large clientèle internationale comme consultante en politiques publiques et siège au conseil d’administration d’entreprises diverses en technologies de l’information, en agroentreprise, en biotechnologie, en finances, en politiques publiques et en habillement sportif.

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Qu’arrive-t-il quand l’interventionnisme, le protectionnisme et une dette publique accablante ralentissent une économie? En Nouvelle-Zélande, quand pareille situation est devenue insoutenable, deux gouvernements successifs ont mis en œuvre des réformes difficiles pour remettre à flot le navire de l’État. Comme le rappelle Ruth Richardson dans cette entrevue en profondeur, elle a pris la relève de Roger Douglas comme ministre des Finances et achevé une transformation de fond en comble qui profite encore aujourd’hui à son pays.

Même si on ne pouvait ignorer les problèmes du pays, il fallait du courage pour remettre en cause le statu quo et Mme Richardson souscrivait aux idées qui sous-tendaient ces mesures. Et, fait important, les gens ont constaté que ces réformes radicales donnaient des résultats concrets et positifs. « La réforme du marché du travail que nous avons mis en place dès que nous sommes arrivés au pouvoir a généré le plus fort taux de croissance de l’emploi de l’OCDE. J’ai sabré dans les dépenses publiques — coupant de moitié certaines prestations d’aide sociale — et, en un an, les taux d’intérêt à deux chiffres qui sévissaient à mon entrée en fonction avaient reculé sous la barre des 10 % et baissaient encore. »

De plus, pendant que Mme Richardson était en poste, le gouvernement a mis en place un cadre financier — la Fiscal Responsibility Act 1994 — qui incitait la classe politique à veiller aux intérêts à long terme du pays plutôt qu’à des objectifs partisans à court terme. En 1996, la Nouvelle-Zélande devenait l’un des rares pays à jouir d’un surplus budgétaire.

Néanmoins, de tels changements structurels en profondeur ne se font pas sans douleur. Le parti de Mme Richardson a payé le prix de ce qu’on a appelé la « Ruthanasie » aux élections de 1993 et elle a été remplacée comme ministre des Finances. Malgré cela, elle a été récompensée sur le plan politique en ayant réussi, durant ses années au gouvernement, à réaliser d’importants changements qui ont résisté à l’épreuve du temps : « je suis entrée en politique pour lancer une révolution au nom du libre marché. Nous vivions sous un statu quo discrédité et je voulais militer pour libérer l’économie et garantir qu’une forme de liberté serve de principe directeur à toutes les politiques. »

En lien avec cette entrevue : Ruth Richardson (NZ) Ltd | Making a Difference

Suggestions d'entrevues en lien avec ce sujet
- Milton Friedman - Les fondements de la prospérité (entrevue de 1994)
- Reuven Brenner - Le pouvoir de la finance

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